J'ai tenté de me redresser un peu cette semaine, entre les cours et les devoirs, ce n'est pas toujours évident. J'allai donc chez "Daiso", un genre de Dollorama coréen pour acheter tout ce qu'il me faut pour faire la cuisine (je ne sais plus si je vous en avais parlé, je suis allée lundi). En résultant une petite mésaventure : l'un des plats acheté était craqué, mais l'étiquette placé par-dessus m'empêchait de le voir. J'entrepris donc d'aller l'échanger le lendemain, par moi-même. Ce fut beaucoup plus simple que ce que j'avais imaginé, je n'eus qu'à me présenter, montrer ma facture, le bol craqué et un nouveau bol, nous nous comprîmes tous à merveille et je pus repartir, un nouveau bol en main. Même si la langue est différente, il est parfois si simple de se faire comprendre.

Je pus ensuite entamer quelques efforts culinaires (j'avais acheter des bananes précédemment qui étaient rendues tellement noires que j'avais dû les congeler), première tentative, donc : Pain aux bananes. Une fois dans les cuisines, déjà bien avancée dans mes préparatifs, la gardienne m'avertit que je n'avait pas le droit de cuisiner dans la cuisine commune. S'en suivit un certain scepticisme de ma part et l'abandon de la-dite gardienne qui en profita plutôt pour discuter, me remettre les coordonnées de sa fille et se quêter une tranche une fois le produit terminé. Retournement de situation que je n'aurais jamais anticipé.

J'engloutis mon délicieux pain aux bananes en moins de 24 heures (en partageant, bien sûr, je ne suis pas Cookie Monster, tout de même)! Je pus réessayer mes nouveaux ustensiles de cuisine à la fin de la semaine pour me faire des crêpes pour souper. C'est ainsi que je découvris que si le mini-four fonctionnait à merveille, les plaques chauffantes électriques n'étaient pas du tout efficaces. Il était si long de cuire chaque crêpe que je préférai ne pas les cuire à point, résultat : des crêpes jaunes. Si elles ne furent pas aussi appétissantes que voulu, elles furent goûteuses et savoureuses à souhait (avec beurre de peanut et confiture).

Je me joint ensuite à Thibault pour une soirée dans le centre-ville de Suwon pour enfin goûter au véritable "nightlife" coréen. Nous commencèrent tranquillement dans un bar du quartier Nammun (quartier de bars) à quelques pâtés de maison pour se réchauffer un peu (il s'appelait le Big Chill, bar tenu par un canadien et servant... de la poutine!!!), puis vint l'émerveillement. Le quartier des clubs de Suwon : Ingyedong. Deux rues perpendiculaires au coeur de Suwon restaient illuminées jour et nuits et formaient ce qu'on me présenta comme étant Ingyedong. Les tours n'étaient pas aussi impressionnantes que celles aperçues à Séoul, mais les panneaux lumineux s'empilaient les uns sur les autres, les titres tous plus gros que le précédent. Il y faisait si clair qu'on ne réalisait pas que le soleil était couché. Les restaurants du quartier fermaient à 2h00 ou 3h00 le matin, c'est-à-dire lorsqu'il n'y avait plus de client. Il y avait à peu près autant d'hôtels que de clubs. Les gens et les voitures se bousculent au passage et les clubs sont incroyables!  Nous nous attardâmes à un de ces restaurants pour essayer une spécialité coréenne, le pajeon (je croîs, je ne suis pas certaine) avant de se rendre au Loop où régnait une ambiance difficilement descriptible, surtout en tant qu'étrangère, parce que tous les Coréens nous traitaient différemment, comme s'il voulaient spécialement nous faire plaisir. Par exemple, il n'y avait plus de place sur le stage, mais on n'avait eut qu'à essayer de monter pour que tout le monde se bouscule pour faire de l'espace, chose qu'un coréen n'aurait jamais réussi à faire. Nous dansâmes comme des possédés avant que la fatigue ne prenne le dessus vers 5h00-5h30 le matin (oui! oui! Le club fermait à 9h00 le matin).

Bref, ce fut une soirée mémorable, mélangeant nostalgie du pays (avec la poutine et le bar canadien), culture traditionnelle coréenne et culture coréenne moderne.